lundi 4 janvier 2016

RAOK toi-même!

Non inutile d’éloigner les enfants de l’ordinateur, ce dont je vais vous parler aujourd’hui, malgré l’acronyme barbare qui le désigne, est quelque chose de tout à fait « tout public ».

J’ai découvert durant ma formation en psychologie positive le principe du RAOK. Alors qu’est-ce donc que cette chose ? 
si vous n’en n’avez jamais entendu parler, inutile de tenter les suppositions, ce n’est ni la danse de l’été, ni un art martial, encore moins une espèce animale nouvellement découverte.
RAOK est l’acronyme de l’expression anglaise « Random Act Of kindness » qui signifie « Acte aléatoire de Gentillesse ».
« Donc finalement ton RAOK c’est un AAG ? » me diras-tu cher lecteur - oui , aussi, mais ça ne change rien, revenons donc au sujet

L’acte aléatoire de gentillesse, au premier abord, j’ai trouvé que ça sonnait très bisounours ; j’ai tout de suite pensé à ces photos qui circulent sur internet avec des gens portant des panneaux « free hugs »(calins gratuits) et ça m’a fait sourire. On trouve une multitude de blogs, sites, articles au sujet des RAOK sur la toile. Le principe de base est assez simple, il s’agit de faire des choses gentilles, comme ça, de manière désintéressée.
« Mais euh pourquoi ? »  es-tu en train de penser (oui je t’entends penser, je suis trop forte…) : et bien pour rien, on te dit que c’est désintéressé ! bon d’accord, il faut bien un but à tout ça. Le but est donc de créer autour de toi un cercle vertueux, une spirale positive, autrement dit en langage bisounours :tu es gentil, les gens sont contents, il te rendent de l’amour, tu reçois plein d’amour, tu es heureux…

Non non ne rebrousse pas chemin, ce n’est pas aussi perché que ça en a l’air, c’est même tout à fait scientifique le RAOK.
Qui n’a jamais constaté que lorsqu’on est de bonne humeur, plus enclin à aller vers les autres, à communiquer en positif, alors on reçoit également plus d’énergie positive que lorsqu’on se trouve dans un état d’esprit fermé, que l’on est de mauvaise humeur ? 
c’est aussi simple que ça. Transmettre du positif, démarrer la spirale, un acte après l’autre, tout simplement pour participer à améliorer les choses, le monde. Améliorer le monde avec des petits actes de gentillesse, ça peut sembler très utopiste tout ça mais si on y réfléchi, pourquoi pas ? en parcourant les sites US parlant de RAOK je suis tombée sur un témoignage parlant d’une personne ayant offert un café au client suivant d’un drive. Les employés ont été témoins ce jour là d’une immense chaine qui a duré toute l’après-midi, soit plus de 70 clients qui ont prolongé l’acte de gentillesse initial en offrant un café au suivant à chaque fois. 
Et derrière le café qu’y a-t-il ? que ressentiriez-vous si un inconnu payait d’avance votre café ? si vous trouviez une pièce sur le parcmètre ? car l’acte génère une émotion, positive, et c’est là la clé du RAOK. C’est de réaliser qu’un acte infime peut créer en l’autre une émotion positive : joie, amusement, gratitude, sérénité. 
Par le biais de l’acte, son auteur a le pouvoir de transformer l’état d’esprit d’un inconnu, en une fraction de secondes. Comme le battement d’aile du papillon peut provoquer un ouragan à l’autre bout de la planète, le RAOK peut entraîner une suite d’événements positifs et c’est en ça qu’il peut changer le monde.

Et concrètement, je fais comment ? il ne s’agit pas de donner n’importe quoi, n’importe comment à n’importe qui… selon le professeur Raghunathan, alias Docteur Happy Smart, il y une bonne manière de donner. Pour que donner soit bénéfique, celui qui donne ne doit pas donner plus que ce qu’il peut (en terme d’argent, de temps, d’engagement, d’implication émotionnelle…), et doit également pouvoir constater les effets de son don (pour que le bénéfice soit optimal). Inutile donc de faire cadeau d’une voiture neuve à un inconnu pour améliorer son bien-être personnel, ce n’est pas le but.

Enfin, ce qui est primordial, c’est de multiplier les RAOK plutôt que de vouloir en faire un gros. Car comme l’a démontré le Professeur Barbara Fredricksonhttps://www.positivityratio.com/, pour se sentir « heureux », le ratio entre les émotions négatives et les émotions positives n’est pas ce que l’on pourrait croire. De prime abord on peut penser qu’il faut 2 émotions positives contre 1 émotion négative pour que le positif prenne le dessus… cependant les émotions négatives perdurent plus et nous affectent plus ce qui fait que le ratio , au lieu d’être de 2 pour 1 est en fait de 3 pour 1 (3 émotions positives pour 1 émotion négative) mais la bonne nouvelle c’est que ces émotions positives n’ont pas besoin d’être de « grandes émotions » ; pas besoin d’être terrassé de joie pour que cela fonctionne. Et c’est là que le RAOK prend tout son sens…

Ok, j’y vais, je fais quoi ?
Il existe des listes sur internet que tu trouveras facilement cher lecteur. Cela dit, personnellement je les catégorise en « RAOK du quotidien » et « RAOK exceptionnels ». Au quotidien, les choses que tout le monde peut faire chaque jour sans effort particulier : un sourire sincère, tenir une porte pour quelqu’un, laisser passer un piéton ou une autre voiture, faire un compliment sincère à quelqu’un… oui ce sont aussi des RAOK (comme quoi ça coute pas cher !)
Ensuite tout est envisageable, des « petits RAOK exceptionnels » ( comme écrire une lettre gentille, payer un café d’avance pour le client suivant, offrir des cookies aux nouveaux voisins), aux « grands RAOK » (faire du bénévolat, apporter des crêpes pour tous les collègues, envoyer un « colis de soleil » à quelqu’un qui ne va pas bien, payer une réparation de voiture pour quelqu’un si vous en avez les moyens) ; les possibilités sont vastes..

Ce qui est formidable dans le RAOK, c’est que c’est contagieux. On peut rencontrer un peu de suspicion mais dans l’ensemble les retours sont rapides et très positifs ; personnellement ça me booste pour la journée. Je vais donc te donner, lecteur, quelques exemples concrets de RAOK « exceptionnels » que j’ai eu l’occasion de réaliser : envoyer un colis de « soleil » (remplis de choses jaunes uniquement), laisser un post it avec un smiley dessiné dessus accompagné d’un bonbon crocodile sur le bureau de plusieurs collègues, faire des crêpes pour les collègues de l’usine, afficher des citations positives sur le tableau d’affichage des projets au bureau, organiser une sortie avec les collègues, trier les jouets avec les enfants pour les donner à une association,  offrir un « bon pour une soirée de baby sitting » à de jeunes parents, envoyer un cadeau sans raison à une amie…  J’ai remarqué que les RAOK les plus créatifs, qui nécessitent une petite préparation ou de se cacher pour installer quelque chose procurent beaucoup de plaisir car on anticipe énormément la réaction de la personne…

Finalement, le RAOK c’est un terme barbare pour désigner quelque chose de simple… le plaisir que procure l’acte de donner. On peut se demander, pourquoi rendre complexe quelque chose de simple qu'on peut juste qualifier de gentillesse, parce que finalement c'est de la gentillesse non? pourquoi en faire un concept?
Parce que vois-tu, le faire de manière consciente apporte une toute autre dimension à l'acte de gentillesse. Le réfléchir, le préparer, en observer les effets nous permet de réaliser bien plus profondément l'impact de nos actes sur les autres, nos actes de gentillesse en l’occurrence mais implicitement, tous nos actes... bref,  le RAOK c'est une sorte de version Pleine Conscience de la gentillesse....





mardi 3 novembre 2015

Retrouver la magie...




Nous sommes à environ 1 mois et demi de Noël  J’ai bien avancé mon tableau Pinterest de Noël et j’ai tellement hâte de commencer les préparatifs que j’avais envie de partager ça. Je vois trop de gens blasés par Noël, l’ "obligation " de faire les achats, bien souvent au dernier moment dans la foule et les grands magasins, le casse-tête de « avec qui passe t’on Noël ?», l’orgie de cadeaux pour les enfants qui se profile déjà à l’horizon, l’orgie de plastiques et emballages en tous genres qui se profile déjà pour la planète…

C’est ça Noël ? pourquoi accepte-t-on ainsi que la société de consommation dirige nos traditions et fasse de nous des moutons pollueurs-consommateurs ? parce que ça nous rend heureux ? même pas ! alors pourquoi ?
Cette année posez-vous la question… comment Noël peut-il retrouver sa magie et me rendre heureux ? quelles sont les valeurs que je souhaite transmettre à mes enfants ? qu’est-ce que je souhaite partager avec ceux que j’aime ? les habitudes sont-elles plus importantes que tout le reste ?

A la pendule il est Noël-moins-20 et il est donc encore temps de faire quelque chose pour sauver l’essentiel. Ça vous tente ? vous voulez augmenter votre capital bonheur ? alors laissez tomber ce catalogue Jouécloub et faites une réunion de famille. Vous avez besoin d’un plan d’attaque, de pistes ? je vous donne les miennes, c’est parti :

1/. On annonce la couleur et on vend du rêve : on ne dit pas « cette année, à cause du réchauffement climatique et de mon compte en banque agonisant, on va faire du light niveau cadeaux » on  dit « vous êtes prêts à passer le meilleur Noël de votre vie ? cette année on va créer des traditions et passer du temps ensemble »

2/.on choisit un thème pour pas s’éparpiller (Noël nature, rouge et blanc, poésie, Noël au Sahara si ça vous chante…) et on fait un brainstorming familial autour d’un chocolat chaud à la cannelle pour se mettre dans l’ambiance (ou un thé à la menthe du coup si on a choisi le Sahara)





3/.on prévoit réaliste en fonction du temps qu’on a et de ses compétences (recréer le château de la reine des neiges dans son salon en sculpture sur glace non, imaginer une petite forêt enchantée pourquoi pas si on se sent de le faire, décorer le ficus tout simplement pour commencer). N’oubliez pas que si vos enfants sont petits, la magie opère très vite et sans grande mise en œuvre (j’ai souvenir d’un gateau Croquemou complètement raté pour les 5 ans de mon fils qui m’a valu le statut de maman-trop-cool pendant des semaines). On retient 1 idée principale pour le sapin, 1 idée de guirlande et boules, 1 déco supplémentaire. Vous pourrez toujours ajouter des choses ensuite si vous êtes larges niveau timing


4/. On privilégie le fait maison !  Oui les guirlandes de chez la foireQuiFouille sont pas chères et brillent beaucoup mais elles sont faites par des enfants qui manipulent des produits chimiques à l’autre bout du monde, abiment la planète et ne vous apporteront aucune joie supplémentaire (voir ici ) alors que fabriquer des choses de vos mains, encore plus avec des enfants, ça oui… et encore une fois, Pinterest vous prouvera que décos de Noël faites maison ne veut pas dire déco toute miteuse et ringarde en macaronis.







 5/.On commence les ateliers fabrication, on met le paquet, musique de Noel en fond sonore et on n’oublie pas que le but principal est de passer de bons moments en famille

6/.on valorise ces moments avec les enfants, on en profite pour leur faire remarquer le plaisir qu’ils ressentent

7/on crée ses traditions de Noel qu’on reproduira tous les ans (fabrication d’un sapin écolo , le Noël des oiseaux , les oranges piquées de clous de girofle). Franchement, vous vous rappelez des cadeaux que vous avez eu à 6 ans ? probablement que non, par contre le repas de famille, les cousins, les odeurs de cannelle et d’orange, avoir fabriqué une guirlande avec mamie… ça oui. Pourquoi ? parce que les émotions positives issues des interactions humaines sont les plus fortes et s’inscrivent donc dans la mémoire à long terme (oui sois vigilent chez lecteur, des informations scientifiques se cachent parfois dans ce blog…)

fabrication du sapin en carton

sapin en carton décoré par les enfants

8/. On se rappelle que donner apporte plus de joie que de recevoir, et on l’inculque aux enfants : on prépare des petits cadeaux faits maison pour ceux qu’on aime. Si vos enfants croient au père Noël ce n’est pas incompatible du tout ; nous leur expliquions que Noël est aussi l’occasion d’offrir des choses qui viennent du cœur à ceux qu’on aime. Effet garanti le jour de Noël lorsque vos petits lutins armés d’un panier viendront porter des petits cadeaux à tout le monde… des étoiles plein les yeux




9/. On s’exerce à la gratitude. Soyez reconnaissant pour ce que vous avez, et partager ce bonheur. Pourquoi ne pas initier la famille au RAOK ? (non le RAOK n’est pas un cousin de Rahan et n’a rien d’un cri de guerre ); il s’agit d’un mouvement positif mondial « random Act of kindness » qui pourrait se traduire par « Acte Aléatoire de Gentillesse ». Basé sur l’idée que de petits actes de gentillesse peuvent créer des cercles vertueux de positivité, le principe est simple : des gestes simples comme tenir la porte pour quelqu’un, ou faire un compliment sincères, mais aussi des « farces de gentillesse », des petits cadeaux, des attentions, du bénévolat. A votre échelle, selon votre temps, vos moyens. Nous pouvons tous faire la différence. C’est un très bon moyen de déclencher chez les enfants des sentiments de grande joie et de connexion avec les autres, des échanges magnifiques, et ainsi de leur faire comprendre que donner peut leur apporter infiniment plus de joie que de simplement recevoir.
Là encore, rien de tel que de faire une séance de brainstorming en famille pour trouver des idées de RAOK à réaliser pour voir les enfants jubiler d’avance de leurs « bons coups » et leurs yeux pétiller de joie à l’idée de bonheur qu’ils vont donner

10/. on profite, on ralenti, on décroit… faites léger pour les cadeaux, donnez des consignes, expliquez votre démarche : plus de poésie, de rêves, de moments partagés, moins de cadeaux, moins de pollution...


Bref,  Noël c’est le moment de penser à ceux qu’on aime, aux enfants… mais aimer ses enfants ce n’est pas leur offrir une orgie de jouets, c’est leur apprendre tout ce que la vie peut offrir de beau sans débourser un centime, leur apprendre à donner et à recevoir de l’émotion plutôt que du matériel, c’est aussi préserver la planète sur laquelle ils continueront de vivre, eux, lorsque nous ne serons plus là…

Alors je vous souhaite d’avance un très beau Noël ! et n’hésitez pas à partager ici vos meilleures traditions familiales de Noël et tout ce qui fait revivre la magie de cette fête !

mardi 12 mai 2015

Zéro déchet / part1

La vague du zéro déchet déferle actuellement sur le monde écologique occidental; bien sûr, si tu es fan du plastique et du made in China, tu es surement passé au travers mais si comme moi tu fréquentes les blogs écolos, les publications vertes et que tu tentes de réduire ton impact, alors tu as du entendre parler entre autre de Béa Johnson et de No Impact Man.
Ces précurseurs ont tenté l'expérience d'une vie sans déchet non recyclables pour prouver que c'est possible mais également en démontrer la difficulté au quotidien.
Car amener ses sacs en tissu au rayon fruits et légumes est une chose, ne plus rien avoir à mettre dans sa poubelle en est une autre...

Sans m'imposer un objectif zéro déchet qui me semble très dur à tenir, je me suis tout de même lancée dans l'aventure de la réduction de déchets. J'avais déjà bien entamé le sujet en participants à différents éco-défits sur la garde-robe et la salle de bain, j'ai donc poursuivi par cette dernière dans le but de supprimer déjà la poubelle de la salle de bain. Pour cela, il faut revenir au basic. Si l'on considère la composition moyenne d'un shampoing type du commerce : pas moins de 12 ingrédients communément utilisés sont reconnus allergènes/ cancérigènes/ toxiques pour l'environnement/ pertubateurs endocriniens/ toxiques pour le système nerveux ou reproductif... hum ça fait réver!
et pour couronner le tout, lorsque tu as dépensé tes 3€ pour ton shampooing "quil sent bon la nature avec un ingrédient bio qui va faire le green washing de mon produit", tu auras en plus 1 flacon bon pour la poubelle par la suite.

Etat des lieux de la production de déchets de la salle de bain traditionnelle :
-cotons
-cotons tige
-serviettes hygiéniques
-protèges-slip
-flacon de gel douche
-flacon de shampooing
-flacon d'après-shampoing
-flacon de dentifrice
-flacon de crème hydratante
-rasoirs jetables
-brosse à dent
-flacon de produit coiffant
-flacon de déodorant
-flacons de maquillage
-baume à lèvre
-crème pour les mains


Et voici maintenant que nous avons dans notre salle de bain :

pour le démaquillage :

 
  
Pour le lavage des cheveux :

+maïzena en shampoing sec pour espacer les lavages


Pour le lavage du corps :


Pour le lavage des dents :














+une brosse à dent compostable en bambou




Pour le coiffage et également pour l'hydratation du visage :















En déodorant :














Pour remplacer les serviettes/ tampons :
Cup et protèges slips lavables



baume à lèvre et crème pour les mains :













Pour remplacer les cotons tiges :
cure oreille de pharmacie



Le maquillage :
un fond de teint, une poudre, un mascara, 2 ombres à paupière et 2 vernis de chez BohoGreen


Bilan déchets :

Les huiles végétales et huiles essentielles peuvent être trouvées en flacon de verre, donc recyclable

Le savon ne produit pas de déchet
les cotons et protèges slips sont lavables
la maïzena se trouve en emballage papier+carton entièrement recyclable
la cup et le cure oreille devraient me durer la vie entière
la brosse à dent est compostable
une bonne partie des emballages du maquillage sont en carton ou verre

Reste donc l'aloé vera, la boite du beurre de karité, l'emballage du fond de teint, la brosse du mascara et la poudre de skikakai qui produisent un déchet plastique. Je ne désespère pas de trouver une solution. Idem pour les rasoirs, je n'ai pas trouvé de solutions qui excluent un divorce pour l'instant




J’utilise pour le faire en plus de ma poudre végétale et du beurre de karité déjà comptabilisés un tensioactif naturel mais en emballage plastique.
 


Une année de déchets de salle de bain aujourd'hui :
3 sachets de poudre végétale
4 flacons d'aloe vera
1 flacon de beurre végétal
1 sachet de tensioactif
3 flacons de fond de teint
1 brosse de mascara
6 rasoirs jetables



Contre en moyenne :
10 flacons de shampooing
10 flacons de gel douche
300 serviettes/ protèges slips/ tampons
350 cotons
48 cotons tiges
4 flacons de crème hydratante
4 flacons de produit coiffant
6 flacons de dentifrice
4 flacons de démaquillant
4 flacons de déodorant
 3 flacons de fond de teint
1 flacon de mascara
1 étui de poudre libre
2 emballages de vernis
2 étuis d'ombre à paupière
6 rasoirs jetables


Et mon ressenti? est-ce que des choses me manquent? est ce que ces solutions sont efficaces?

Je me sens plus légère, c'est bête à dire mais rien que de ne plus avoir à passer du tout au rayon cosmétique du supermarché, je trouve ça libérateur. Comme je l'ai dit, j'ai juste aménagé le shampooing car la poudre végétale seule ne me convenait pas, le déo avec HE de palmarosa c'est nickel, moi qui avait essayé moult déos sans sels métalliques et jamais trouvé mon bonheur, là c'est juste hyper simple et hyper efficace, non franchement rien ne me manque!

et toi, as-tu entamé une démarche zéro déchet? où en es-tu? quels sont tes objectifs, tes difficultés?





vendredi 20 mars 2015

Bienveillance bien ordonnée...

*illustrations par Clémentine La Mandarine

"Ce que la bienveillance à changé dans ma relation avec les autres et avec moi-même"

Lorsque Clémentine La Mandarine m’a proposé de traiter cette thématique en article invité sur son blog dans le cadre du défit de mars sur la bienveillance, j’ai tout de suite été emballée!
Car en effet, on entre souvent dans la bienveillance pour l’éducation des enfants, en pensant qu’il s’agit avant tout d’une technique éducative adaptée aux Minipouces. Alors plein de bonnes intentions, le parent que nous somme se lance dans l'aventure, pensant que cela affectera seulement la facette parentale de sa vie... que néni! il s'agit là d'une belle erreur, et si je dis "belle" c'est parce que découvrir que c'est une erreur constitue une vraie jolie surprise...

 Entre les différents acronymes, de blog en forum et de lectures en vidéo, je suis un jour tombée sur la CNV : Communication Non Violente ; je me rappelle très bien de ce post sur un groupe de parentalité positive avec un lien vers une vidéo de Marshall Rosenberg, père de la CNV (à visionner ICI). Je me souviens d’avoir été étonnée en voyant ce monsieur à la mine austère duquel j’attendais plus un sermon qu’une leçon joyeuse de vie. Je me souviens m’être demandé s’il s’agissait d’une blague lorsqu’il à sorti sa guitare pour chanter un air qui m’a semblé plutôt niais… je me souviens m’être installée plus confortablement dans mon fauteuil et avoir posé mon ouvrage, moi qui bricole toujours en regardant la télé… je me souviens l’avoir trouvé incroyablement drôle et sérieux à la foi, et je me souviens m’être dit « comme j’aimerai être une girafe ! »



J’avais découvert la communication girafe, la CNV entre adultes. Quelle découverte incroyable ! je suis aujourd’hui une totale débutante en la matière, je ne donnerai donc ici aucune leçon, juste un ressenti : cette découverte pourrait changer ma vie… mais quel travail pour devenir une vraie girafe, chasser le langage chacal de nos vie. Rosenberg explique que derrière toute colère, énervement, agressivité se cache un besoin inassouvi ; et si vous regardez à la vidéo vous comprendrez qu’il est en réalité très dur d’identifier ses propres besoins, de les différencier de ses émotions et qu’il est encore plus dur d’identifier ceux des autres, et encore plus dur de décrire une situation sans la juger.

Mais comment l'être humain peut-il alors se dire "évolué" et dans le même temps ne pas savoir identifier ses besoins primaires ou différencier une émotion d'un jugement de valeur?

Pourtant, mieux identifier nos propres sentiments, nos besoins non satisfaits, et ensuite ceux des autres, n'est-ce pas la clé de la compréhension humaine? la compréhension de l'autre n'est-elle pas elle-même la clé vers la tolérance?






Ce qui m’a frappé chez Marshall m’avait également frappé en lisant « parents efficaces au quotidien » de Gordon, et aussi dans tous les ouvrages de Filliozat : Le « message JE »
Tous ces spécialistes de la bienveillance nous enseignent une chose commune : bien communiquer avec son enfant, avec un autre être humain, c’est exprimer ses émotions par un message « je », dire que l’on ressent. Tout l’inverse du discours traditionnel qui dit que parler de soi, dire « je » sans arrêt c’est EGOISTE. C’est du moins ce que j’ai toujours cru, et là, ces gens là m’expliquent que dire « JE » c’est bienveillant, altruiste ? attendez, on m’aurait mentit ??

En y réfléchissant 2 minutes c’est pourtant plein de bon sens : comment communiquer correctement si on n’explique pas à l’autre ce que l’on ressent, ce qui nous blesse, ce que l’on attend de lui, ce que ces actions provoquent en nous ? comment cet Autre pourrait il répondre à nos attentes si nous même nous ne savons pas les identifier et lui exprimer ?




IL N’Y A PAS DE BIENVEILLANCE ENVERS LES AUTRES SANS BIENVEILLANCE ENVERS SOI MEME

Cette révélation  m’a beaucoup bousculé je dois dire, car je fais partie de cette catégorie de personnes pour qui être bienveillant envers les autres est plus naturel que de l’être envers moi-même. Découvrir que je devais franchir cette étape pour avancer, en particulier avec mes enfants, à été plutôt douloureux car , comment dire…. Ya du boulot !
Mais là encore, c’est une histoire de bon sens… nous sommes le modèle de nos enfants : comment espérer qu’ils nous parlent bien si nous parlons mal de nous ? comment attendre d’eux qu’ils maitrisent leurs émotions si nous-mêmes nous laissons submerger par notre colère ?



Alors si comme moi vous avez des problèmes d’estime et que vous souhaitez une éducation bienveillante pour vos enfants, laissez-moi vous faire gagner un peu de temps : la chose la plus importante et la plus rentable en termes de résultats sur votre famille que vous pouvez faire c’est de travailler sur ce point précis : la bienveillance envers vous-même. 
Soyez indulgent, d’autant plus que vous débutez dans la bienveillance, travaillez sur la maitrise de vos émotions et trouver un support qui vous convienne (méditation, course à pied, autre sport, même thérapie si cela vous semble nécessaire) parce qu’il est inutile de vous voiler la face : tant que vous n’aurez pas entamer ce travail, tout le reste ne servira à pas grand-chose ; vous connaitrez de petites victoires mais vous ne pourrez pas être le parent bienveillant que vous voulez devenir sans avoir d’abord améliorer votre relation avec vous-même.

Cela vous semblera peut être dur à lire mais croyez-moi je viens de vous faire un cadeau alors faites comme moi : pleurez un bon coup et attaquez vous à votre faille narcissique, armé de votre toute nouvelle conviction que vous aimer plus vous permettra d’aimer mieux vos enfants… mais aussi d’être un meilleur être humain

*un grand merci à Clémentine La Mandarine d'avoir illustré mon article!